Le 24 novembre 2022, l’Assemblée nationale adoptait (avec modifications) la proposition de loi visant à consacrer le caractère fondamental du droit à l’avortement en l’inscrivant dans la Constitution. Le droit à l’avortement pourrait ainsi être inscrit au rang des libertés fondamentales individuelles, au même titre que l’interdiction de la peine de mort.
En effet, la régression du droit à l’avortement, comme récemment aux États-Unis, en Pologne ou en Hongrie, a illustré sa fragilité. La proposition de loi doit désormais être examinée par le Sénat. Pour aboutir, elle devra être votée par les deux Assemblées, puis soumise à référendum par le président de la République et approuvée par les Français, conformément à la procédure de révision définie à l’article 89 de la Constitution.
Il reste donc un long chemin à parcourir d’autant plus quand on sait que depuis 1958, aucune révision constitutionnelle proposée par un parlementaire n’a abouti et que les révisions de la Constitution, opérées en application de l’article 89 de la Constitution, sont toutes issues de projets de loi déposés par l’exécutif.
Mais quelle que soit l’issue, ce chemin, cette première victoire, permettent de mettre en lumière les combats portés pour avancer sur les droits des Femmes. Car l’on sait qu’en matière de droit des femmes et encore plus, de droit des femmes à disposer de leur corps, rien n’est jamais acquis.
Au Département de la Dordogne, une délégation sur l’égalité hommes-femmes a été confiée à la conseillère départementale du canton Vallée Dordogne, Patricia Lafon-Gauthier, qui souhaite « déconstruire les stéréotypes et les idées reçues sur le rôle des femmes et des hommes dans la société et dans l’entreprise, lutter contre les agissements qui relèvent du sexisme et du harcèlement ».
Sous son impulsion, le Département va lancer, en collaboration avec la Direction des Services Départementaux de l’Education Nationale, le 1er Trophée sur l’égalité entre les filles et les garçons dans les collèges de Dordogne.
Il a pour objectif de valoriser les projets pédagogiques ou éducatifs ainsi que les supports de communication conçus et créés par les élèves sur la thématique de l’égalité entre les filles et les garçons. Les 3 établissements lauréats, ainsi que les élèves, seront récompensés lors d’un moment convivial organisé par le Département.
Patricia Lafon-Gauthier a souhaité commencer par une action envers les jeunes : « Il est important de les interpeller et de les emmener dès le collège à une réflexion d’ensemble sur la mixité. Ils deviendront ainsi acteurs de leurs observations, de leurs constats. C’est eux qui construiront le monde de demain. »