Le monde agricole vit une crise majeure et les manifestations d’aujourd’hui en sont l’expression. Cette crise est due à un marché agricole mondial particulièrement inégalitaire où sévit une concurrence exacerbée. Dans ce contexte, les agriculteurs français ont de plus en plus de mal à vendre leurs produits à des prix dignes de ce nom (18% des ménages agricoles vivent sous le seuil de pauvreté). Ils sont confrontés à des produits venus d’Amérique du Sud, ou d’ailleurs, qui n’ont pas à subir les mêmes normes de protection sanitaire qu’en France. Si faire entrer l’agriculture dans la transition écologique est une nécessité, il faut le dire, l’Union européenne aujourd’hui n’épaule pas suffisamment les agriculteurs pour qu’ils atteignent cet objectif. Ils se retrouvent ainsi, seuls, face à un changement majeur qui peut mener à l’accélération de la disparition de nombreuses exploitations agricoles. Or cette évolution-là nuit à nos territoires ruraux. D’abord, ce sont des femmes et des hommes qui risquent de se trouver privés de travail. Puis, ce sont des territoires en friche qui apparaîtront.
Aussi, le groupe socialiste, écologiste, citoyen et apparentés comprend et soutient le mouvement agricole. Il demande au gouvernement de soutenir financièrement les agriculteurs face au coût de l’inflation mais, surtout, d’interpeller les instances européennes pour qu’elles accordent de véritables moyens financiers aux agriculteurs afin qu’ils puissent franchir le pas de la transition écologique et qu’elles prennent des mesures qui les protègent d’une concurrence utilisant des produits phytosanitaires non conformes aux normes sanitaires.
Les élus du groupe soutiennent également un autre modèle économique qui privilégie les agriculteurs locaux et les filières locales et non une agriculture surindustrialisée. Ce sont les circuits courts et circulaires qu’il faut développer. En ce sens, l’action du Conseil départemental de la Dordogne y contribue avec la démarche 100%, bio, local et fait maison dans les collèges publics périgourdins. Grâce à cela, ce sont bien des exploitants agricoles périgourdins qui servent leurs produits de qualité aux élèves. Pour nous, l’avenir de l’agriculture passe par ce type d’économie vertueuse, associant maintien de l’emploi agricole, protection de l’environnement et production de produits de qualité.