Le procès de viols de Mazan aura-t-il fait progresser les mentalités en faveur des femmes victimes d’agressions sexuelles, et plus largement de violences morales ou physiques ?
En faisant face publiquement à ses agresseurs, c’est-à-dire en refusant le huis clos, Gisèle Pélicot aura permis à la société toute entière de regarder en face la réalité d’un viol, son atrocité et ses conséquences dévastatrices pour les victimes. Elle aura aussi permis d’admettre qu’hélas, une culture du viol existe encore.
Cependant, le procès de Mazan apparaîtra insuffisant s’il n’est pas accompagné par une volonté éducative et préventive car à la fin novembre 2024, on comptait 122 féminicides. C’est pourquoi lors de la session consacrée à la décision modificative du budget 2024 du Conseil départemental, qui s’est ouverte lors de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le groupe Dordogne unie a tenu par la voix de Mélanie Célérier, conseillère départementale du canton de Brantôme, à rappeler sa solidarité avec les mouvements et associations qui militent au quotidien pour les droits des Femmes mais aussi contre toute forme de violences à leur encontre.
« Nous devons être lucides. Hélas, notre société, malgré des progrès n’est pas suffisamment prête à renoncer culturellement aux violences sexistes. Ces violences se déroulent, nous le savons, en majorité, dans la sphère conjugale ou familiale. Le combat doit donc être quotidien, notamment en direction de l’éducation des jeunes générations. Il doit s’inscrire plus largement dans celui de l’égalité Femme-Homme : combat en faveur de l’accès au poste de direction, combat en faveur de l’égalité salariale, combat en faveur de l’égalité en termes de représentation politique ».